Lichen plan
- En (très) bref
- Items où il est abordé
- Item 58 Sexualité normale et ses troubles
- Item 116 Prurit
- Item 155 Infections cutanéo-muqueuses et des phanères, bactériennes et mycosiques de l’adulte et de l’enfant
- Item 162 Infections sexuellement transmissibles (IST) : gonococcies, chlamydioses, syphilis, papillomavirus humain (HPV), trichomonose
- Item 168 Infections à herpès virus du sujet immunocompétent
- Item 298 Tumeurs de la cavité buccale, naso-sinusiennes et du cavum, et des voies aérodigestives supérieures
- Item 302 Tumeurs cutanées, épithéliales et mélaniques
- Références
En (très) bref
Épidémiologie
La prévalence de la maladie serait d'environ 1000 pour 100 000 habitants. L'âge moyen de survenue est entre 30 et 60 ans. Il touche préferentiellement les femmes avec un sex ratio de 1.5 femmes pour 1 homme.
Signes
Le lichen plan peut atteindre la peau et les muqueuses.
Signes cutanés
La lésion typique est une papule violacée, polygonale à sommet plat. Elle est prurigineuse. Les lésions individuelles mesurent 2 à 4 mm mais peuvent s'agglomérer.
Les localisations les plus fréquentes sont les chevilles et les faces de flexion des poignets.
À noter qu'il peut exister, comme dans le psoriasis, un phénomène de Koebner où des petits traumatismes induisent des lésions.
Ils existent de nombreux variants du lichen plan (hypertrophique, annulaire, bulleux, actinique, etc.) qui dépassent le cadre de ce chapitre.
Signes muqueux
Au niveau de la muqueuse buccale, la lésion typique est la strie de Wickham, une lésion blanche linéaire et réticulé. D'autres lésions, notamment érosives, peuvent être rencontrées.
Au niveau des muqueuses génitales, on peut rencontré des lésions ressemblant aux papules violacées cutanées.
La muqueuse œsophgienne peut aussi être atteinte, responsable d'un tableau de dysphagie ou d'odynophagie.
À noter qu'il existe des syndromes de chevauchement avec la pemphigoïde et le lupus érythémateux disséminé.
Causes
La cause précise n'est pas connue. On sait que c'est une maladie médiée par l'immunité avec un rôle appuyé des cellules T CD8+. Certains médicaments peuvent être inducteurs.
Diagnostic/Examens complémentaires
Du fait des diagnostics différentiels qui peuvent mimer l'aspect des lésions, une biopsie est habituellement réalisée pour conclure.
Traitement
En l'absence de symptôme, l'abstention thérapeutique est la règle. Si les lésions sont limitées, des traitements locaux, type dermocorticoïdes peuvent être essayés. En cas de forme étendue, des traitements systémiques (corticoïdes, acitrétine, voire biothérapie) ou la photothérapie ont leur place.
Iconographie
Items où il est abordé
Item 58 Sexualité normale et ses troubles
C'est une cause de dyspreunies d'intromission.
Item 116 Prurit
C'est une cause de prurit diffus dermatologique.
Item 155 Infections cutanéo-muqueuses et des phanères, bactériennes et mycosiques de l’adulte et de l’enfant
C'est un diagnostic différentiel de la candidose buccale, génitale, et unguéale.
Item 162 Infections sexuellement transmissibles (IST) : gonococcies, chlamydioses, syphilis, papillomavirus humain (HPV), trichomonose
C'est un diagnostic différentiel de la syphilis secondaire.
Item 168 Infections à herpès virus du sujet immunocompétent
C'est un diagnostic différentiel d'ulcérations buccales multiples.
Item 298 Tumeurs de la cavité buccale, naso-sinusiennes et du cavum, et des voies aérodigestives supérieures
C'est une lésion pré-cancéreuse des cancers de cavité buccale.
Item 302 Tumeurs cutanées, épithéliales et mélaniques
C'est une lésion pré-cancéreuse des carcinomes épidermoïdes cutanés.